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La Deûme – Boulieu-lès-Annonay

L’eau se retrouve à l’état naturel sous des formes très variées. Des glaciers perpétuels à l’océan, le panel est infini. Sur le territoire du Syndicat des Trois Rivières, ruisseaux et rivières se succèdent jusqu’à la confluence avec le Rhône.

Les dépressions dans le sol façonnées par la main de l’homme ont créé différentes zones humides, allant de la tourbière du Pilat à la mare en passant par les prairies humides.

Tous ces milieux aquatiques ont leurs importances sociales, paysagères et environnementales.

 

 

 


Notion de bassin versant

L’échelle de gestion cohérente pour un cours d’eau est son bassin versant. Un bassin versant peut être défini comme un ensemble de territoires où les eaux ruissellent vers un même exutoire.

 

Sur le schéma ci-contre à gauche, les limites en pointillés (rouge et jaune) délimitent deux bassins versants.

Sur la carte ci-contre à droite, les pointillés délimitent le bassin versant de la Cance (en rouge) et le bassin versant de la Valencize (en vert).

 

 

 

 

 


Définition d’un cours d’eau

Les différents lits d’un cours d’eau :


Les forces érosives

Les forces d’un cours d’eau sont plus importantes au centre et en surface :

Lors des montées d’eau et quand le cours d’eau peut déborder, les forces s’atténuent vers l’extérieur :

En revanche lorsque le cours d’eau ne peut pas déborder, les forces ne peuvent pas se dissiper vers l’extérieur, elles sont donc identiques et importantes :

Les effets : cela provoque l’enfoncement du lit qui a pour conséquence de déstabiliser les fondations des aménagements qui cèdent sous leur propre poids et les zones urbanisées situées derrières sont inondées :

=> L’objectif est donc de maintenir des zones de dissipation de l’énergie. Les zones d’expansion des crues où l’eau peut déborder sans porter atteinte aux infrastructures jouent ce rôle.


Les crues et les étiages

Un étiage : niveau de débit le plus faible atteint par un cours d’eau.
Une crue : niveau de débit le plus fort atteint par un cours d’eau.

 

Sur le territoire, il y a peu de formations alluviales et de terrains perméables, ce qui implique que peu de cours d’eau possèdent une nappe d’accompagnement permettant des échanges de flux avec les écoulements superficiels. Leurs écoulements se trouvent directement liés aux précipitations (régime pluvial).

 

En raison d’un déficit hydrique marqué en période estivale, tous les cours d’eau subissent des étiages sévères. En revanche, ils réagissent très rapidement aux fortes précipitations, particulièrement lorsque les sols sont déjà imbibés, et présentent des crues souvent brutales et importantes.


La ripisylve

La Cance – Vernosc-lès-Annonay

La ripisylve est une formation végétale ligneuse, riveraine et dépendante du cours d’eau.

Sur le bassin versant, elle est constituée essentiellement d’un cordon végétal excédant rarement 2 à 3 mètres de large.

Ailleurs, notamment dans les plaines alluviales, elles peuvent constituer de véritables forêts.

 

 

 

 

Un milieu aux fonctions multiples

Un fonctionnement atypique

La Cance en crue – Roiffieux

Les ripisylves sont des zones de transition entre la rivière et l’espace environnant. Elles sont soumises à des perturbations liées à la proximité des cours d’eau : présence d’eau dans le sol, crues plus ou moins régulières, phénomène d’érosion-sédimentation… Les crues assurent un renouvellement périodique de la végétation.

Elles sont un élément fondamental au fonctionnement et à la richesse de ces boisements. Les crues expliquent la répartition de la végétation que l’on peut observer le long d’un cours d’eau. Les espèces végétales sont en effet plus ou moins sensibles à la présence d’eau. En général, plus une espèce est sensible aux crues plus elle sera éloignée ou à l’abri des crues.

Les phénomènes d’érosion et de sédimentation jouent également un grand rôle dans la richesse des ripisylves et font partis des fonctionnements naturels. Ce sont eux qui créent la forme de la rivière et son cheminement dans le paysage. L’érosion des berges contribue à renouveler la végétation en bordure de cours d’eau. Les dépôts de sédiment sont propices à l’installation de végétaux pionniers. Ceux-ci génèrent une mosaïque de milieux le long du cours d’eau, source d’une grande diversité dans les classes d’âges des peuplements de végétaux.

Une richesse patrimoniale d’exception

La Déôme – Bourg-Argental

Les ripisylves jouent un rôle de corridor biologique en permettant les échanges et déplacements de communautés d’animaux et de végétaux à l’échelle du territoire.

Elles constituent des milieux linéaires qui, comme les haies, permettent la liaison entre plusieurs milieux. En effet, de nombreuses espèces animales trouvent les ressources dont elles ont besoin dispersées dans plusieurs habitats différents.

La diversité végétale des ripisylves multiplient les abris et les sources de nourriture pour la faune, créant ainsi une grande diversité biologique, peu fréquente dans les autres types de forêt de nos régions.

Eaux et sols

Les ripisylves filtrent et accumulent les polluants (agricoles, domestiques et industriels). En période de végétation, les arbres captent les éléments minéraux présents dans les eaux de ruissellement des nappes (nitrates, phosphates) et les recyclent pour leur croissance.

Elles améliorent l’infiltration et le stockage de l’eau dans les nappes souterraines et à la surface des sols. Leur présence permet de limiter l’intensité des crues, de réguler la ressource en période de sécheresse, de freiner le ruissellement et le lessivage des sols. Les arbres retiennent aussi les berges de la rivière et limitent ainsi l’érosion.

L’Argental – La Versanne

Qualité de vie

Les ripisylves participent à la qualité du paysage.

Elles font parties de ces boisements linéaires comme les haies qui structurent le paysage.

La présence d’une végétation arborée et herbacée en bordure des cours d’eau contribue à rendre la zone agréable et attractive.

Les ripisylves constituent souvent des espaces récréatifs et pédagogiques.

 

 

 

 

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Pour visualiser des infos sur un cours d’eau, passez simplement votre souris sur ceux désirés.

Qu’est-ce qu’une crue ?

Les crues sont caractérisées par leurs débits et la hauteur d’eau qu’elles occasionnent. Pour chaque rivière, un historique des crues est dressé, souvent grâce aux témoignages des riverains.
Le suivi des débits d’eau (en m3 par seconde) sert à déterminer la période de retour des crues.

Plus les volumes d’eau sont importants plus ils font référence à des événements exceptionnels.

Ces événements sont classés sous la forme de probabilité que celui-ci se produise durant l’année (1 chance sur 2, 1 chance sur 10…).

Crue annuelle : 1 chance sur 1 de se produire dans l’année.
Crue quinquennale : 1 chance sur 5 de se produire dans l’année (et non pas tous les 5 ans).
Crue décennale : 1 chance sur 10 de se produire dans l’année.
Crue vicennale : 1 chance sur 20 de se produire dans l’année.
Crue cinquantennale : 1 chance sur 50 de se produire dans l’année.
Crue centennale : 1 chance sur 100 de se produire dans l’année.

Une crue
Une inondation
Elle correspond à la montée des eaux d’un cours d’eau.
Elle correspond au phénomène qui en résulte par débordement de l’eau sur les parcelles riveraines.

L’évolution des cours d’eau pendant les crues

Pendant les crues, les cours d’eau transportent des sédiments (sable, graviers, blocs…).

Dans les méandres, les sédiments se déposent dans la partie intérieure tandis que la partie extérieure s’érode.

Ainsi, le lit des rivières peut évoluer au fil des crues.

 

Les dernières crues significatives

Octobre et novembre 2014

Crue d’octobre

Les 11,12 et 13 octobre 2014, un phénomène de pluie intense s’est déroulé sur le territoire.

Ces pluies intenses ont surtout eu lieu sur la partie amont du bassin versant de la Cance.

Estimation du cumul des précipitations sur 3 jours
Graphique des débits de la Cance avant sa confluence avec le Rhône (du 3 au 17 octobre 2014)

Crue de novembre

Un deuxième épisode de pluie intense a eu lieu les 4 et 5 novembre 2014, touchant de manière plus significative l’ensemble du territoire.

Décembre 2003

Contexte météorologique

Après un été relativement sec, le Sud-est de la France est confronté à un épisode de pluies intenses au début du mois de décembre 2003. Il s’agit d’un épisode méditerranéen qui est remonté très au Nord, au-delà de la région Lyonnaise. Les cumuls ont été très importants, plus de 250 mm sur certain secteur de la vallée de la Vocance. Le 1er décembre, il est tombé 157 mm à Annonay en 24h00 pulvérisant le précédent record de 107 mm du 16 novembre 1996.

Une crue importante

La Cance en crue en 2003 – Annonay

Le bassin de la Cance possède plusieurs stations de mesure du niveau des eaux. A l’époque, sur les quatre stations (le Ternay en amont du barrage, la Deûme en amont de Saint Marcel-lès-Annonay, la Cance à Annonay et en amont de la confluence avec le Rhône), des valeurs très importantes sont enregistrées lors de la crue de décembre 2003.

La Cance à Annonay a enregistré un débit de 130 m3/s au pont Chevalier, ce qui a été estimé à une crue de retour de 7 à 15 ans.

La Deûme et son bassin versant ont eu une crue légèrement plus importante, avec une période de retour de l’ordre de 15 à 30 ans et probablement plus sur les parties amont comme sur la commune de Saint Sauveur en Rue où les dégâts ont été importants. En amont de Saint Marcel-lsè-Annonay, la Deûme est montée à 117 m3/s aux alentours de 12h00.

La Cance à Sarras, dont le débit moyen à l’année est de 4,75 m3/s a atteint, aux environs de 13h00, un débit de pointe de 427 m3/s soit largement supérieur à la crue de novembre 1996 où la Cance atteignit un débit de 246 m3/s.

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Qu’est-ce qu’un étiage ?

Un étiage est une période durant laquelle la hauteur d’eau des rivières est extrêmement basse et les débits faibles.

Les étiages ont généralement lieu pendant deux périodes :
Des étiages hivernaux : les précipitations sont faibles pendant les mois d’hiver ou apportent de la neige. Cette dernière rechargera les cours d’eau au printemps avec la fonte des neiges.
– Des étiages estivaux : période sèche pendant les mois d’été où il pleut que très rarement. Cette période est aussi le moment où la végétation puise de l’eau pour se développer.

Les étiages sur notre territoire

Notre territoire possède peu de ressources en eaux souterraines (nappe), mais plusieurs ressources en eaux superficielles (rivière). Les précipitations sont inégalement réparties dans le temps et dans l’espace. En effet, le débit des cours d’eau est directement lié aux précipitations.

La période d’étiage sur notre territoire s’étire de juin à octobre. Certains cours d’eau se retrouvent même en assec l’été.

Pompage sur la Cance – Annonay

La situation peut être aggravée par des pompages directs en rivière. Ainsi, des restrictions peuvent être prises par les Préfectures en fonction de la situation pour limiter les prélèvements en cours d’eau et l’utilisation de l’eau.

 

 

 

 

 

 

 

Les derniers étiages significatifs

2020

Après un hiver et un début de printemps sec, la sécheresse de cet été a été assez sévère.

2017

La sécheresse et l’étiage estival des cours d’eau a commencé en avril, puis avec des précipitations, les débits se sont maintenus jusqu’en juillet.

En revanche, l’absence de précipitations à l’automne a eu un fort impact sur les débits jusqu’au milieu de l’hiver.

2009

La sécheresse et l’étiage estival des cours d’eau a commencé en juin et a duré pendant la période automnale.

2003

L’été 2003 a été marqué par une sécheresse et un étiage très sévère. Il reste encore aujourd’hui la référence pour deux cours d’eau du territoire, la Cance et le Ternay, avec des débits très faibles.

Cours d’eau Débit moyen d’août 2003
La Cance 0,109 m3/s
Le Ternay 0,009 m3/s

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