Flore

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Les deux principales espèces

Les deux espèces les plus adaptées en bord de cours d’eau sont le saule et l’aulne.
Ces espèces résistent à de fortes périodes en eaux et possèdent un système racinaire très développé qui maintient la terre des berges.

Le saule

Le saule se trouve essentiellement sur des sols humides et fertiles.

Ses racines se développent en un abondant réseau qui emprisonne les particules de sol comme dans un filet. Le saule maintient les berges en les protégeant du courant et assure une épuration des eaux.

Le tronc des saules est capable de résister aux crues.

 

L’aulne glutineux

L’aulne a un enracinement oblique avec de nombreuses racines verticales qui peuvent atteindre 3 à 8 m de profondeur et pénétrer dans des sols très compacts.

Ses racines fournissent de nombreuses caches pour les poissons et ses ramures offrent un habitat pour les oiseaux.

Peu sensible à la pollution, il résiste à des engorgements importants (130 jours).

 

Les autres essences d’accompagnement

L’ombrage léger fourni par les saules et les aulnes, quand ils sont régulièrement entretenus, est propice à l’installation d’espèces comme le frêne, les érables, les noisetiers… Ces essences, typiques des hauts de berges, sont, elles aussi, adaptées aux variations des niveaux d’eau et possèdent des systèmes racinaires appropriés.

 

Les hélophytes

Les hélophytes sont des plantes caractéristiques des milieux humides. Elles sont dites « semi-aquatique » :
– Les racines se développent dans un sol gorgé d’eau.
– La tige et les feuilles sont aériennes.
Elles font la relation entre le milieu terrestre et le milieu aquatique.

Ainsi, on trouve les hélophytes sur les bords des cours d’eau et surtout dans les zones humides.

De nombreuses espèces sont dites « hélophytes », on peut citer quelques essences assez communes sur le territoire :

– Baldingère (Phalaris arundinacea)
– Iris des marais (Iris pseudacorus)
– Jonc (Juncus spp.)
– Laîches (Carex spp.)
– Massette (Typha latifolia)
– Menthe aquatique (Mentha aquatica)
– Orchidées (Orchis) certaines espèces
– Prêle (Equisetum spp.)
– Renouée poivre d’eau (Persicaria hydropiper)
– Roseau (Phragmite australis)

La flore des zones humides

Les conditions particulières des zones humides permettent la présence d’une flore spécifique.
Voici quelques exemples d’espèces qui poussent dans ce type de milieux :

 

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Qu’est-ce qu’une espèce exotique envahissante ?

C’est une espèce, souvent d’origine exotique, introduite volontairement ou accidentellement et qui a la faculté de se développer au détriment des espèces locales, notamment sur les zones remaniées par l’homme.
Concernant les plantes, elles appauvrissent la diversité végétale et sont peu efficaces dans le maintien des berges.
De plus, ces plantes se multiplient très rapidement, sont très résistantes aux conditions climatiques de nos régions et ne possèdent pas de prédateurs, de parasites naturels. Elles n’ont donc pas de concurrence.

Quelques conseils pour éviter leur prolifération

  • Eviter de laisser les terrains sans végétation.
  • Ne pas planter de jeunes plants dans les jardins et le long des cours d’eau.
  • Ne pas broyer mécaniquement les plants.
  • Ne pas transporter ou remuer de la terre contaminée.
  • Surveiller votre terrain : les jeunes pousses peuvent être facilement arrachées.
  • Ne traiter pas la plante avec des produits chimiques qui altèrent la qualité de l’eau et détruisent les autres plantes présentes naturellement.

Les principales plantes envahissantes sur le territoire

Les renouées asiatiques (Reynoutria spp.)

Originaires d’Extrême-Orient et introduites comme plantes ornementales et fourragères, ces espèces vivaces se développent facilement. Formant des populations denses, elles menacent la flore indigène et favorisent l’érosion des berges des cours d’eau.

C’est, à ce jour, l’espèce la plus problématique sur le bassin versant de la Cance. On distingue deux espèces : la renouée du Japon (Reynoutria japonica) et la renouée de Shkaline (Reynoutria sachalinensis) ainsi que leur hybride (Reynoutria x bohemica).

Les renouées sont des plantes à croissance très rapide qui passent l’hiver sous forme de rhizomes (tiges souterraines) profondément ancrés dans le sol. Elles sont donc difficiles à éliminer. Leur feuillage dense apporte de l’ombre et empèche le développement des espèces locales.

Habitats

Les renouées ont besoin d’un milieu plutôt humide et de préférence bien éclairé. Les rives dénudées des cours d’eau offrent des conditions optimum.

Mode de reproduction et de propagation

Les deux types de reproduction – sexuée et végétative – sont possibles. C’est la reproduction végétative qui domine largement, ce qui leur permet de coloniser un maximum d’espace en un minimum de temps. Cette multiplication se fait par l’intermédiaire de rhizomes qui s’allongent (sur plus de 20 mètres) et d’où naissent des bourgeons produisant de nouvelles tiges. La plante résiste au gel, à la fauche, au feu et à la pollution, ce qui explique sa forte prolifération.

Reconnaissance

Plantes vivaces.

– Les renouées sont buissonnantes et présentent de nombreuses tiges d’environ 2 mètres qui peuvent atteindre jusqu’à 4 mètres pour l’hybride.
– Les rhizomes et appareils racinaires de grandes tailles peuvent atteindre 2 mètres de profondeur.
– Les feuilles sont abondantes, de grandes tailles, à structure épaisse, alternes.
– Les fleurs, de couleur blanche à crème-verdâtre, apparaissent d’août à septembre.

Particularités de la Renouée

Les renouées sont très agressives vis-à-vis des espèces voisines et se développent très rapidement. Elles ont en effet développé un panel de particularités et d’adaptations qui les rendent difficiles à éliminer :
– Présence de gros organes de réserves entraînant une rapidité de croissance des tiges et des racines.
– Gigantisme et production de feuillage abondant (ombre dense et litière épaisse).
– Racines produisant des substances qui tuent les racines des plantes voisines.
– Réparation rapide des dommages.

Localisation sur le bassin versant

La plante est présente sur la quasi-totalité du bassin versant. La Cance en aval d’Annonay est très envahie. La renouée y forme des peuplements monospécifiques. La rénouée est également bien présente sur la Deûme entre Bourg Argental et Annonay. La Cance en amont de Villevocance et la Déôme en amont de Bourg Argental sont colonisées par de petits foyers épars tout comme leurs affluents.

Stratégie de lutte

La première des priorités est d’éviter toutes propagations. Un simple bout de tige ou de rhizome peut redonner très rapidement une nouvelle plante. Tous produits issus de la fauche doivent être incinérés. Le Syndicat des Trois Rivières s’engage dans la bataille et espère, à terme, éliminer la renouée du bassin versant de la Déôme en amont de Bourg Argental et de la Cance en amont d’Annonay. Un travail de longue haleine qui débute en 2007.

Les balsamines (Impatiens spp.)

Les balsamines sont originaires d’Asie centrale. Elles mesurent entre 30 cm à plus d’un mètre.

Habitat

La balsamine a besoin d’un sol humide et ombragé.

Mode de reproduction et de propagation

La balsamine possède des capsules dans la partie terminale de la tige. A maturité et lorsque l’on touche la capsule, elle éclate et catapulte les graines à distance.

Reconnaissance

Sur le territoire, on peut croiser deux types de balsamine :

Balsamine de Balfour :
Fleurs bicolores (rose et blanche)
Feuilles alternes, dentées

Balsamine de l’Hymalaya :
Fleurs d’une seule couleur (rose, pourpre, parfois blanche)
Feuilles opposées ou verticillées (par 3) à bord très dentées

Particularité
La balsamine s’arrache facilement car son système racinaire est peu développé.

 

Le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia L.)

Le robinier faux-acacia est un arbre originaire d’Amérique du Nord, pouvant dépasser 25 mètres de haut.

Habitat

Le robinier faux-acacia apprécie les milieux ouverts perturbés et les milieux alluviaux.

Mode de reproduction et de propagation

Les fruits tombent au pied de l’arbre et sont disséminés par le vent ou l’eau.

Reconnaissance

Le tronc a une écorce gris-brun à l’aspect fissuré.
Les feuilles sont composées et disposés de manière alterne et de couleur vert clair.
Les fleurs sont blanches en grappe.
Les graines sont comprises dans des gousses de quelques centimètres.

Particularité

Le robinier faux-acacia possède des épines.

Le buddléia de David (Buddleja davidii)

Le buddléia, vulgairement appelé « l’arbre aux papillons », est un arbrisseau originaire de Chine. Il mesure entre 2 et 5 mètres.

Habitat

Le buddléia apprécie les milieux perturbés et ouverts.

Mode de reproduction et de propagation

Les graines sont disséminées par le vent, l’eau ou l’homme.

Reconnaissance

Les feuilles sont opposées avec des bords légèrement dentés relativement longs (entre 10 et 30 cm) de couleur vert foncé.
Les fleurs sont disposées en panicule (grappe). Elles sont de couleur rose à violet.

L’ailanthe (Ailanthus altissima)

L’ailanthe est un arbre originaire d’Asie orientale et d’Australie. Il peut atteindre 20 mètres de haut.

Habitat

L’ailanthe apprécie les milieux remaniés, tels que grèves sableuses ou graveleuses des cours d’eau.

Mode de reproduction et de propagation

Les fruits sont disséminés par le vent ou transportés par l’eau.

Reconnaissance

Le tronc a une écorce lisse et de couleur grise.
Les feuilles sont de couleur vert foncé et elles sont composés et alternes.
Les fleurs sont en inflorescence et composées de petites fleurs jaune verdâtre.

Particularité

Sur les racines superficielles, des rejets apparaissent.

Le bident feuillé (Bidens frondosa)

Le bident feuillé est une plante herbacée pouvant atteindre 2 mètres de hauteur et est originaire d’Amérique du Nord.

Habitat

Le bident feuillé apprécie les milieux riverains des cours d’eau (berges, canaux…)

Mode de reproduction et de propagation

Les graines s’accrochent aux pelages des animaux ou aux vêtements des hommes qui ainsi les transportent.

 

Reconnaissance

Les feuilles sont opposées.
Les fleurs de couleur jaunâtre sont portées par un long pédoncule.
Les graines, appelées akènes, portent des poils raides dirigés vers le haut pour s’accrocher.

Particularité

Le système racinaire étant peu développé, le bident s’arrache facilement.

 

D’autres espèces peuvent être citées :

l’Ambroisie

l’Ailante

les Bambous

les Jussies

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