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Partager équitablement la ressource en eau

L’eau est une ressource de plus en plus rare et menacée. On peut percevoir le changement climatique : les sécheresses sont plus récurrentes, intenses et longues et à l’inverse les périodes pluvieuses sont plus intenses et plus rares.

L’eau est utile à tout le monde et on a tous besoin d’eau !

Il faut penser dès à présent à partager l’eau entre les différentes activités sans oublier le milieu naturel qui lui aussi a besoin d’eau, toute l’année !

Des réflexions sont en cours sur de nombreux territoires car les ressources diminuent et les demandes augmentent sans cesse.

Pour en savoir plus, regardez le film de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse « Ça chauffe, partageons l’eau ! »

Quels sont les acteurs et les usagers de l’eau ?

Les acteurs de l’eau sur le territoire sont :

  • Les Services de l’Etat : Direction Départementale des Territoires, Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, Office Français de la Biodiversité, Agence Régionale de Santé, Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.
  • L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse
  • Les collectivités territoriales : Région, Départements, Etablissements Publics de Coopération Intercommunales, Communes, Syndicats mixtes, Schéma de Cohérence Territoriale…

Les usagers de l’eau sont :

  • Les régies, syndicats d’eau potable et d’assainissement, les associations de consommateurs…
  • Les industriels, les Chambres de Commerce et d’Industrie, les Chambres des Métiers et de l’Artisanat…
  • Les agriculteurs représentés par les Chambres d’Agriculteurs, les Associations Syndicales Autorisées d’irrigation…
  • Les Fédérations de pêche, les associations de pêche et de protection de la nature, le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement, le Conservatoire d’Espaces Naturels, la Compagnie Nationale du Rhône…

Quel est le contexte de la ressource en eau sur le territoire du Syndicat des Trois Rivières ?

C’est un territoire en déséquilibre quantitatif !

Le territoire est soumis naturellement à des étiages sévères (peu de ressources souterraines, débits des cours d’eau directement liés aux précipitations), certains cours d’eau sont en assec l’été (Batalon, Torrenson et certains affluents de la Cance et de la Deûme aval).
Les prélèvements sur les ressources en eau aggravent donc la situation naturelle déjà difficile.
Les usages de l’eau sont souvent limités sur toute la période d’étiage par des arrêtés sécheresse.

Le territoire a été identifié en situation de déséquilibre quantitatif en eau, depuis 2010, par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône Méditerranée Corse.
Suite à cet élément, une étude d’estimation des volumes maximums prélevables a été réalisée entre 2011 et 2016 sur le territoire.

 

Etude de détermination des volumes maximum prélevables

 

Volume prélevable : volume pouvant être prélevé pour les différents usages de l’eau tout en laissant un volume minimum pour la vie aquatique.

Il est calculé mensuellement, à l’échelle d’un cours d’eau ou d’une section de cours d’eau.

Conscient des déséquilibres existants sur son territoire, le Syndicat des Trois Rivières, avec l’appui de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, a décidé de lancer une étude de détermination des volumes maximums prélevables.

 

 

A quoi sert cette étude ?

L’objectif de l’étude est de concilier les prélèvements d’eau nécessaire à la satisfaction des différents usages (eau potable, agriculture, industries…) sans compromettre les besoins du milieu naturel.

Quels sont les résultats ?

Les résultats de cette étude, dont la détermination des volumes prélevables, ont été validés par les services de l’Etat et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. Les conclusions de cette validation ont également montré la nécessité d’élaborer un PGRE (Plan de Gestion de la ressource en Eau) à l’échelle du territoire.

Pour éviter toute dégradation supplémentaire sur le milieu naturel, les volumes prélevables proposés par l’étude sont quasiment égaux aux prélèvements actuels en raison des débits naturellement très bas (gel des prélèvements).

Sur certains cours d’eau : la Valencize, la Deûme aval, le Ternay, le Batalon et le Limony, l’étude conclut à un objectif de réduction des prélèvements actuels.

 

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Economiser de l’eau

Voici quelques conseils pour économiser de l’eau à la maison et dans son jardin :

S’équiper de matériel économe en eau (chasse d’eau à double débit, mousseur au robinet, lave-linge ou lave-vaisselle avec une classe énergétique élevée).

– Privilégier un arrosage abondant en une seule fois plutôt qu’un petit peu chaque jour.

– Arroser son jardin le soir (moins d’évaporation).

– Un stop-douche se fixe au départ du flexible et permet d’interrompre la douche sans modifier les réglages de température.
Ce dispositif recommandé lorsqu’il n’y a pas de mitigeur permet des économies d’eau de l’ordre de 40%.

Faire la chasse aux fuites (robinet qui goutte, chasse d’eau…).

– Installer des robinets mitigeurs qui évitent le gaspillage d’eau pendant le réglage de la température.

– Récupérer l’eau de lavage des légumes pour arroser le jardin.

Ce qu’il ne faut pas jeter dans les réseaux…

Rejet d’eaux usées dans un milieu naturel lors d’une obstruction d’un réseau

On parle ici des réseaux d’eaux usées qui proviennent des toilettes, des éviers… mais aussi les grilles d’eaux pluviales.

Les objets à ne pas jeter sont :
– Protection féminines, couches, préservatifs…
– Lingettes.
– Graisses, huiles de cuisine…
– Déchets solides, ordures ménagères (même après broyage).
– Carburants, huiles de vidange…
– Produits chimiques (peintures, désherbants…).
– …

 

 

 

Ces produits doivent être jetés à la poubelle ou emmenés à la déchetterie.

L’accumulation des déchets solides, et principalement les lingettes, dans les réseaux d’assainissement et dans les dégrilleurs de stations d’épuration a différentes conséquences :
– Obstruction des canalisations et des dégrilleurs en entrée de station d’épuration.
– Evacuation du surplus des eaux usées directement dans la rivière.

Ces rejets d’eaux usées dans le milieu naturel avec les déchets impactent fortement la qualité de la ressource en eau.

 

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Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE), de quoi s’agit-il ?

Cours d’eau sec pendant la période estivale

Un Plan de Gestion de la Ressource en Eau est un outil de planification co-construit avec les acteurs de l’eau. Il doit permettre la mise en œuvre d’actions d’économies d’eau sur le territoire. C’est un projet de territoire et une démarche de partage équitable de la ressource en eau.

C’est également un outil d’anticipation et de prévision au vu des prélèvements actuels sur les ressources en eau et la prise en compte du changement climatique pour éviter des futurs conflits liés à l’usage de l’eau.

 

 

 

 

Elaboration du plan de gestion de la ressource en eau sur le territoire du Syndicat des Trois Rivières

Prélèvement par pompage en étiage

Les objectifs du PGRE sont :
– Définir les volumes de prélèvement par usage (eau potable, agriculture, industrie), à partir des points de référence.
– Préciser les actions pour ramener le volume prélevé au volume prélevable et les délais de mise en œuvre.
– Privilégier les actions d’économie d’eau et le développement de techniques innovantes.
– Favoriser le développement d’une « culture sécheresse » au niveau des populations (élus, agriculteurs, particuliers, industriels, …), en s’appuyant sur la mise en œuvre des arrêtés cadre « sécheresse » et en sensibilisant au changement climatique et à son impact sur la ressource en eau.
– Préciser les actions de gestion des ouvrages et des aménagements existants.
– Préciser les outils de suivi du plan de gestion.

La durée prévue de cet outil de planification est de 5 ans.