L’eau / Zones humides
Zones humides…zones utiles !

Les zones humides sont des espaces naturels caractérisées par une présence d’eau de manière temporaire ou permanente comme les mares, les tourbières ou encore les prairies humides.
Pendant des siècles, les zones humides ont été drainées et asséchées par méconnaissance, souvent considérées comme impropres et insalubres.
Ce n’est que récemment que l’homme a pris connaissance de la valeur et de l’intérêt des zones humides :
– Des éponges naturelles : les zones humides fonctionnent comme des éponges : elles absorbent et stockent l’eau en période pluvieuse et la restituent au cours d’eau en période sèche. De plus, lorsque les zones humides sont en réseau, ces phénomènes peuvent être significatifs, et permettent par conséquent de limiter les crues, les inondations ou encore les étiages.
– Des filtres naturels : les milieux humides contribuent à épurer l’eau par des processus physiques, chimiques et biologiques. Toutefois, ces capacités épuratoires ne sont pas vouées à traiter des rejets domestiques.
– Des milieux de vie : les zones humides font parties des milieux naturels les plus riches au monde, en termes de biodiversité. Les conditions écologiques particulières, lien entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, permettent le développement d’espèces animales et végétales spécifiques.
Outre les réservoirs de biodiversité, d’autres activités sont prépondérantes en zones humides, comme le pâturage, la fauche… dans l’agriculture, mais aussi les loisirs tels que la pratique de la pêche, de la randonnée… dans des paysages variés et de qualité.
Les zones humides offrent un cadre de vie exceptionnel.
Aujourd’hui, les zones humides sont des espaces protégés au niveau de la législation (SDAGE, loi sur l’eau et les milieux aquatiques…) et sont à préserver.
Les différents types de zones humides sur le territoire

Les zones humides de tête de bassin versant
Les zones humides de têtes de bassin versant sont des prairies humides, tourbières, des mégaphorbiaies…
Elles sont situées en amont des sources et elles participent souvent à la naissance des ruisseaux.

Les marais naturels ou artificiels
Les marais naturels ou artificiels sont des landes humides ou des bas-marais.
Ils sont constitués d’un sol recouvert, en permanence ou par intermittence, d’une couche d’eau stagnante peu profonde et la végétation hygrophile se développe en surface.

Les bordures de cours d’eau
Les zones humides situées en bordure de cours d’eau sont des prairies humides, des prairies inondables, des ripisylves, des forêts alluviales aussi appelées boisements humides, des champs cultivés humides, des bras morts…
Ce sont des annexes hydrauliques au cours d’eau et elles sont alimentées par ses débordements ou par la remontée de la nappe d’accompagnement.

Les plans d’eau
Les plans d’eau peuvent être naturels ou artificiels.
Ils possèdent souvent des milieux périphériques bien développés avec une végétation plus ou moins immergée.
Sur le territoire, on peut citer les 2 exemples suivants :
Il a été construit entre 1862 et 1867. Sa capacité est de 2 350 000 m3 et recouvre une surface de 24 hectares. Il est actuellement la ressource en eau potable de la ville d’Annonay. Trois périmètres de protection ont été définis par un hydrogéologue agréé. A l’intérieur de chaque périmètre, des restrictions plus ou moins sévères sont édictées afin de protéger cette ressource en eau potable.
Il a été mis en service en 1971. C’est une retenue d’environ 380 000 m3 qui représente une superficie d’environ 7 hectares. Elle sert à l’irrigation des cultures sur les communes de Vernosc-lès-Annonay et Talencieux.

Les zones humides ponctuelles
On entend par zones humides ponctuelles : les mares, les étangs…
Elles sont souvent d’origine artificielle, façonnées par l’homme.
Leur mode d’alimentation est varié : source, cours d’eau, ruissellement…
Comment connaître la localisation des zones humides ?
Les inventaires sont des outils d’aide à la localisation des zones humides sur les territoires recensés.
Sur le territoire du Syndicat des Trois Rivières, plusieurs inventaires ont été réalisés :
– Inventaires départementaux sur les zones humides supérieures à un hectare. Ce travail a été réalisé par les antennes départementales du Conservatoire des Espaces Naturels Rhône-Alpes, au cours des années 2007-2008.
– Inventaire complémentaire du Syndicat des Trois Rivières en 2012, sans limite de surface.
Au cours de ces inventaires, il a été recensé sur notre territoire plus de 1 350 milieux humides qui s’étendent sur environ 3 000 ha, soit près de 3,4% du territoire.
Ces inventaires ne sont pas exhaustifs. Ils localisent les zones humides sans détailler précisément leur contour.
Ils permettent d’avoir une meilleure connaissance de la localisation de ces milieux.
Suite à ces inventaires, des « porter à connaissances » ont été réalisés afin d’informer et de sensibiliser les élus, les habitants… sur les zones humides.
C’est un des objectifs du guide des zones humides réalisé par le Syndicat des Trois Rivières.
La végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année.« |
Parfois, il peut-être nécessaire de délimiter une zone humide.
Selon la réglementation, deux critères permettent de caractériser une zone humide :
Textes réglementaires notamment liés :
– Loi sur l’eau et les milieux aquatiques
– Code de l’environnement Art R.211-108 et L.214-7-1
– Arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009
– …
Critère végétation
L’examen de la végétation consiste à déterminer si celle-ci est hygrophile, soit par :
– L’examen des cartes d’habitats des communautés végétales.
– La réalisation de relevés des espèces floristiques.
Critère sol
L’examen du sol peut être réalisé, soit par :
– L’examen des cartes pédologiques.
– La réalisation de sondages.
Carte interactive
Pour visualiser des infos sur les zones humides, passez simplement votre souris sur la commune désirée.